L’agence DFI, spécialiste de l’intérim, a vu le jour en janvier 2013 à Brioude.
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Quinze mois plus tard, Frédéric Debard, son créateur, a inauguré une seconde agence à Saint-Flour.
À 53 ans, Frédéric Debard profite de son expérience pour asseoir ses projets pour l’emploi. Après avoir « monté de toutes pièces » l’agence d’intérim DFI, à Brioude, en juillet 2013, ce Stéphanois d’origine a inauguré récemment une seconde structure à Saint-Flour.
Un second « bébé » qui devrait très vite en appeler un troisième. Car Issoire est dans sa ligne de mire, même si le chef d’entreprise préfère avancer prudemment…
« L’intérim des grands groupes ressemble à une vieille dame malade avec beaucoup d’inertie. » Une absence de réactivité, qui a nourri son désir de quitter l’une d’entre elles pour voler de ses propres ailes. « J’ai eu envie de créer une structure plus légère, plus réactive, une nouvelle façon de concevoir l’intérim, fondée sur la proximité et l’humain. » Une recette gagnante. Partie de deux, l’équipe du siège brivadois compte quatre personnes.
Sans ambitions démesurées, Frédéric Debard a fait sa place, en ne perdant pas de vue ses valeurs. « Je ne veux pas être une multinationale, mais, au contraire, accroître ma proximité sur les bassins d’emplois, comme c’est le cas, aujourd’hui, à Saint-Flour. L’erreur des grandes sociétés nationales d’intérim a été de reculer en zones rurales. »
Une stratégie rurale que le Brivadois d’adoption assume sans détours. « Je ne vise pas Paris ou Marseille, mais je voudrais ouvrir, à moyen terme, des succursales très locales. À Saint-Chély pour Saint-Flour et à Langeac pour Brioude. Et Issoire est envisagée. »
Convaincu du bien-fondé de cette vision, Frédéric Debard a retroussé ses manches. « La politique de la maison, c’est le savoir-être. Je ne recrute pas sur un CV, mais sur l’humain. Je veux voir les gens qui postulent, je veux savoir de qui je parle quand je les recommande à des entreprises. Nous utilisons notre budget formation au profit de la montée en compétences de candidats motivés à qui il manquerait un savoir-faire technique. C’est plus simple d’acquérir des diplômes que de changer un état d’esprit ! »
Carole Eon-Groslier